La Méditerranée garde encore le mystère d’une lumière disparue depuis des siècles : le célèbre phare d’Alexandrie. Construit pour dominer l’île de Pharos, ce géant de pierre de près de 130 mètres a été bien plus qu’un simple guide pour les marins. Il a incarné la puissance des Ptolémées, la fusion des cultures hellénistique et égyptienne, et le génie technique d’une époque où chaque pierre racontait une histoire. Entre architecture monumentale et légendes, ce phare sacré reste le gardien du Nil dans l’imaginaire collectif et la septième merveille du monde antique, éclat antique suspendu dans le temps.
Naissance d’Alexandrie et genèse du phare d’Alexandrie, gardien du Nil
Alexandrie, fondée en 331 av. J.-C. par Alexandre le Grand, est rapidement devenue un carrefour culturel unique entre l’Orient et l’Occident. À la mort du conquérant, l’Égypte revient à Ptolémée Iᵉʳ Soter, qui décide d’ériger une structure sans pareil pour asseoir son pouvoir et sécuriser le commerce maritime : le phare d’Alexandrie.
- Construction : commencée en 297 av. J.-C., achevée vers 280 av. J.-C. sous Ptolémée II.
- Localisation : île de Pharos, à l’entrée du port d’Alexandrie, stratégique pour guider les navires.
- Hauteur : entre 100 et 140 mètres, surpassant toute structure antique connue.
Ce phare portait le nom de la tour Veilleur des Mers, ses flammes, quand les nuits étaient claires, devenaient la Lumière d’Alexandrie, un phare sacré diffusant non seulement la lumière, mais aussi le prestige d’une cité florissante.

Secrets d’Antan : une prouesse technique antique
Le phare n’était pas qu’un simple feu perché sur une tour. C’était un chef-d’œuvre d’ingénierie :
- Système de miroirs : des miroirs en bronze poli réfléchissaient et amplifiaient la lumière produite par un feu de bois et de résine.
- Conception architecturale : trois niveaux distincts – un socle carré, une section octogonale, et une tour cylindrique coiffée d’une statue.
- Symboles : la statue au sommet représentait souvent Zeus ou Poséidon, divinités protectrices des mers.
Cette technique éclaire encore comment l’Antiquité mêlait science et symbolique pour ériger ce que beaucoup appellent le premier « gratte-ciel » de l’histoire. Le Soleil de Pharos devenait ainsi non seulement un guide, mais aussi une démonstration visible du savoir-faire hellénistique.
Phare d’Alexandrie : une tour d’éternité au cœur du commerce antique
Alexandrie, par sa position géographique, était un centre névralgique du commerce méditerranéen :
- Routes commerciales : carrefours entre Europe, Afrique, et Asie.
- Marchandises : soie, épices, papyrus, métaux précieux traversaient ses quais.
- Rôle du phare : Gardien du Nil, il sécurisait l’entrée du port, essentielle pour l’économie égyptienne et la région.
Sa silhouette imposante offrait un point de repère rassurant pour tous les marins. Avec ses signaux lumineux, il évitait les récifs dangereux, assurant une traversée moins hasardeuse.
| Fonctions du phare | Importance | Illustration |
|---|---|---|
| Orientation maritime | Guidage sûr jusqu’au port | Flammes visibles à plusieurs kilomètres |
| Symbole politique | Affirmation de la puissance ptolémaïque | Taille monumentale |
| Inspiration culturelle | Fusion hellénistique et égyptienne | Statues divines au sommet |
Ce phare a ainsi forgé l’identité d’Alexandrie à travers les siècles et transcendé son temps, devenant à la fois un emblème universel et un protecteur des échanges maritimes économiques.
Échos actuels : le phare d’Alexandrie et la navigation moderne
Les principes techniques du phare sont à la base des phares modernes, un héritage longtemps inconnu du grand public. Grâce à des avancées scientifiques, la gestion de la lumière sur de grandes distances reste un enjeu majeur pour la sécurité maritime. Le goût pour la monumentalité architecturale et fonctionnelle trouve aujourd’hui un écho dans la construction de tours modernes rappelant le Phare Sacré antique.
La disparition de ce phare légendaire est aussi un rappel brutal de la fragilité des exploits humains face aux caprices de la nature.
Le mystère d’Alexandrie : déclin, tremblements de terre et la Tour d’Éternité effacée
Malgré sa grandeur, la Tour d’Éternité n’a pas résisté aux forces naturelles :
- Tremblements de terre répétés entre le IVe et le XIVe siècle.
- Détériorations progressives rendant le phare vulnérable.
- Chute finale vers 1300-1320, ruinant ce symbole de l’Antiquité.
Le site devint un vestige sous-marin, un phare mort-né dont seuls les chercheurs et plongeurs modernes ont pu deviner les contours. Ce patrimoine englouti a inspiré une mystérieuse aura, le Mystère d’Alexandrie.
| Événements | Date approximative | Conséquences |
|---|---|---|
| Premiers séismes | IVᵉ siècle | Dégradation progressive |
| Grands séismes | 1300-1320 | Effondrement partiel majeur |
| Transformation du site | XVe siècle | Construction du Fort Qaitbay avec les pierres du phare |
Souvenirs conservés et renaissance symbolique
Au XVe siècle, le Fort Qaitbay s’élève là où jadis brillait le phare. Construit par les mamelouks, il perpétue la fonction défensive du site. C’est aujourd’hui un symbole fort d’adaptation et de continuité dans un espace chargé d’histoire.
Le Phare d’Alexandrie continue de briller dans l’imaginaire collectif. Il incarne la quête humaine d’éclairer la voie, de dompter la mer et de bâtir des monuments porte-étendards d’une civilisation fière et inventive. Son souvenir invite toujours à regarder plus loin, comme un véritable Gardien du Nil.
Foire aux questions sur le phare d’Alexandrie et ses mystères
- Quelle était la hauteur exacte du phare d’Alexandrie ?
Les estimations varient entre 100 et 140 mètres, ce qui le plaçait parmi les plus hauts bâtiments de l’Antiquité. - Pourquoi le phare a-t-il été construit ?
Outre son rôle de guide maritime, il affichait la puissance des Ptolémées et symbolisait le rayonnement culturel d’Alexandrie. - Le phare est-il réellement une des sept merveilles du monde antique ?
Il a été reconnu comme la septième merveille, bien que cette classification soit apparue des siècles après sa construction. - Que reste-t-il aujourd’hui du phare ?
Ses pierres submergées ont été partiellement découvertes, et le Fort Qaitbay occupe désormais son emplacement. Ce sont les seuls témoins visibles. - Comment le phare a-t-il été détruit ?
Des tremblements de terre répétés entre le IVe et le XIVe siècle ont fragilisé puis ruiné progressivement la structure monumentale.