LA " RÉVOLUTION " DU LIVRE


La
Xylographie (procédé d'impression par gravure sur bois)permettait,
depuis longtemps, l'impression de motifs sur des étoffes.

Dès le
XIV°siècle cette technique s'étend à la reproduction d'images pieuses ... et de cartes à jouer.
Mais elle était, évidemment, difficilement applicables pour l'impression des textes.

Il semble qu'en
Chine, on ait déjà inventé les caractères d'écriture "individuels",
donc mobiles, afin d'imprimer des pages.
Cette technique finira pas se répandre aussi en
Occident, mais elle est très longue,
difficile ... et le bois s'use vite.


C'est au milieu du XV° siècle que GUTENBERG, s'inspirant de diverses recherches, va inventer les caractères mobiles, en métal, permettant de composer tous les textes, c'est la naissance de la Typographie.

Les caractères mobiles, faits d'un mélange de plomb, d'antimoine et d'étain étaient fondus dans un moule.
Un bon fondeur pouvait fabriquer jusqu'à
4000 lettres (majuscules et minuscules) par jour.
Les lettres étaient ensuite rangées dans des
"casses".
Le
"compositeur" prélève les lettres, une à une,
et les place, à l'envers, dans une cornière métallique,
"le composteur".
Puis les lignes composées sont assemblées sur
"la galée" (plateau de zinc). Le tout est assemblé dans "un chassis" pour donner une belle forme.
Les caractères sont ensuite encrés, puis placés sur une
presse. La feuille de papier, posée sur un chassis appelé "tympan" est placée dessus, puis on serre avec la presse qui imprime la page. On relève, on retire la feuille et on recommence ...


"La casse" et ses caractères mobiles
"La Presse manuelle"
Au départ en bois, puis en acier.

Au XIX°siècle la presse manuelle fut remplacée
par des machines automatiques.

Les premiers livres imprimés imitaient les manuscrits. Ils étaient souvent enluminés à la main.
On donne à ces ouvrages, imprimés avant 15OO le nom d'"incunables".


Ensuite on voulut diversifier la forme des caractères :
" les Polices, ou fontes".
Les principales , créées dans toute l'Europe car l'invention de GUTENBERG se répandit rapidement, portent les noms de "
Helvética, Times, Palatino, ..." Depuis les "Polices" se sont mutipliées et possèdent différents "corps" ( les tailles) et "styles" (italiques, gras, ..).

Dans le même temps que le livre se répandait plus facilement grâce à sa rapidité d'impression et à son moindre coût, le nombre de lecteur augmentait ainsi que leur soif de savoir et le plaisir de posséder de beaux ouvrages.

Les méthodes de reliure s'améliorèrent. L'illustration se spécialisa et l'on créa des livres d'Art.
Les Librairies et les Bibliothèques proliférèrent malgré une certaine oppositionsde l'Eglise
suspectant ceux-ci de propager l'hérésie.
Certains auteurs et imprimeurs, tel
Etienne Dolet furent même brûlés avec leurs ouvrages...

Au
XVII° siècle furent inventés les journaux ... et le Journalisme, avec "la Gazette",
de
Théophraste RENAUDOT et "Le Mercure galant" - qui deviendra "Le Mercure de France"
(en 1724) -, de
DONNEAU de VIZÉ.


Reliure "aux Armes de France"





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