Un grand "humaniste" : Étienne DOLET

Son époque : première moitié du XVIème siècle, sous le règne de François 1er.

Biographie succincte : Né à Orléans, le 3 (?) Août 1509, il y vit jusque vers 12 ans; ensuite il fait cinq ans d'études à Paris, puis part pour l'Italie, à l'Université de Padoue et, à 21 ans, devient le secrétaire de l'évêque de Limoges, ambassadeur de France à Venise.

De retour en France, il poursuit ses études à l'Université de Toulouse où il se fait très vite remarquer par sa "liberté de penser" acquise à Padoue.

Arrêté pour propos susceptibles de nuire à l'ordre public, il est libéré quelques jours après grâce à l'intervention de puissants protecteurs. De nouveau menacé d'arrestation, il s'enfuit et s'établit à Lyon où les premiers livres en langue française ont été imprimés.

Tout en étant "correcteur" chez un célèbre imprimeur (avec Rabelais), il devient lui-même imprimeur muni du "prvilège royal" (autorisation).

"Marque"de Étienne DOLET->

Pendant huit ans il publie plus de quinze ouvrages de sa composition, en traduit et publie
beaucoup d'autres, d'auteurs grecs, latins et français.
A ce moment il tombe sérieusement malade, probablement de la tuberculose.

Agressé par un homme qui, dit-il, voulait l'assassiner, il le blesse mortellement et doit s'enfuir à Paris où il va solliciter la grâce du Roi... qui la lui acorde.

Il revient à Lyon, mais en 1542, il est arrêté sous l'accusation de propagation d'hérésie, ayant publié une trentaine de livres interdits pour ne pas être conformes à la Religion.
Il est condamné à être livré à la Justice royale... mais à nouveau le Roi pardonne.

Malgré tout, DOLET s'est fait de nombreux ennemis et une machination est montée contre lui : on saisit des paquets, à son nom, renfermant des ouvrages interdits.

A nouveau il est arrêté ; il s'échappe et s'enfuit en Italie, mais rentre peu après, imprudemment, en France où il est repris, ramené à Paris, enfermé à la Conciergerie et, le 2 Août 1546, après avoir été accusé de "blasphème, sédition et exposition de livres prohibés", il est condamné à être brûlé avec ses ouvrages, place Maubert, lieu de supplice des hérétiques.

La sentence est exécutée le 5 Août 1546 .
Afin d'abréger ses souffrances,
il sera d'abord étranglé, puis brûlé.

Ce châtiment nous paraît disproportionné par rapport à l'accusation,
mais à cette époque, les lois étaient différentes et cette peine assez coutûmière.

Actuellement, de par le monde, n'y a t-il pas encore beaucoup
de souffrances et de morts, victimes de l'intolérance ?