Il est aussi l'auteur
des
"Instructions
pour les jardins fruitiers et potagers"
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Jean-Baptiste LA
QUINTINIE, bien que de formation juridique, se
passionne pour les livres des Anciens traitant
d'horticulture
(Pline,
Virgile,...) et
décide,
d'après ses observations
de procéder à ses propres
expérimentations.
Il travaille, en particulier, à
Chantilly,
Sceaux,
Rambouillet et
surtout à
Vaux,
pour le Surintendant
Fouquet.
Après la disgrâce de celui-ci,
Colbert le
présente à Louis
XIV qui lui confie l'ancien potager
créé par Louis
XIII et la charge de fournir en fruits et
légumes la table royale
Celui-ci s'avérant insuffisant, le
Roi lui
attribue,en 1678,
un nouveau terrain de
9 ha,non loin de
l'Orangerie, en
bordure de la
pièce d'eau des
Suisses.
Situé sur des terres marécageuses, il faut
d'abord le drainer et ensuite y apporter de la bonne
terre...et beaucoup de fumier que procure en abondance les
écuries du château.
Mansart construit
les murs et la maison qui va abriter
La Quintinie,
lequel y recevra le
Roi dont il est, avec
l'architecte-paysagiste
Le Nôtre,
un des rares vrais amis que
Louis XIV
d'ailleurs
anoblira.
En 1683,
l'année d'après l'installation
définitive du
Roi et de
la Cour à
Versailles,
l'oevre est terminée, mais
La Quintinie
mourra en
1688.
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A la mort de
La
Quintinie,
Louis Le
Normand est le premier
d'une famille qui dirigea le potager jusqu'en
1782.
Le
Potager du Roi
était un lieu d'expérimentation
et La
Quintinie et les
Le
Normand étaient
des maîtres dans l'art des primeurs et des productions
à "contre-saison" permettant ainsi
d'approvisionner la table royale en légumes et
fruits
tout à fait hors saison.
Aux 18ème
et
au 19ème
siècles de
nombreux travaux d'aménagement et de
modernisation
y seront effectués.
Depuis plus de trois
siècles,
malgré les révolutions, guerres et changements
politiques, le Potager
du Roi, devenu
Ecole
Centrale,
Institut
National,
Ecole d'Horticulture
et maintenant
Ecole Nationale
Supérieuredu
Paysage, continue la
tradition.
Il n'y a plus actuellement d'arbres plantés par
La
Quintinie mais si le
Grand Carré abrite aujourd'hui une
cinquantaine d'espèces et de variétés
de légumes anciens et actuels,
dans l'ensemble du
Potager
sont cultivés deux cents variétés
fruitières,
particulièrement des poiriers et des pommiers.
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