LE DÉCLIN ET LA CHÛTE


En avril 1809, nouvelle coalition
contre la France.

Victoires coûteuses de
Napoléon à
Eckmühl, Ratisbonne, Essling, Wagram, ...

Nouveau traîté de paix avec l'Autriche.

Le 1
6 Décembre 1809 Divorce de Napoléon d'avec Joséphine qui, bien que mère de deux enfants (Eugène, nommé vice-roi d'Italie et Hortense, épouse de Louis, reine de Hollande)
n'a pas donné d'héritier à l'Empire.

Un an plus tard, le
13 Décembre 1810
mariage de Napoléon 1er
avec
Marie-Louise, fille de l'Empereur
Joseph II d'Autriche.
- Rapprochement avec l'Autriche qui met
le tsar de Russie en fureur. -

20 Mars 1811, naissance du "roi de Rome",
fils de
Napoléon et de Marie-Louise. .


Marie-Louise et le "Roi de Rome"
 
Tout semble bien aller pour l'Empereur, mais en réalité la situation se dégrade à nouveau en Espagne où la résistance est soutenue par l'Angleterre, La Russie se montre une très tiède alliée et l'Autriche, malgré le mariage franco-autrichien, n'a désarmé qu'en apparence.
En fait de nombreuses lézardes commencent à apparaître dans le nouvel "Empire d'occident".
Le tsar
Alexandre ne respecte pas les accords de Tilsit sur le blocus imposé aux Anglais...
mais
Napoléon en viole d'autres si bien que le conflit devient inévitable.
Il fait avancer ses troupes à travers l'Allemagne en direction de la Russie où il pénètre
le
24 Juin 1812 ; l'irréparable a commencé.
 

Bagration, général russe
blessé à la Moskowa


La campagne s'engage brillamment par des victoires. Les Russes reculent, mais autant par tactique que véritablement défaits, afin d'attirer les Français dans leur immense territoire où ils pourront les harceler sans cesse et où la rigueur du climat commencera à se faire sentir dans quelques mois.

Le
7 Septembre 1812 c'est la bataille de la Moskowa où les maréchaux Ney et Murat, ainsi que le prince Eugène,
se distinguent.
Napoléon est vainqueur mais l'armée russe se retire en ordre derrière Moscou.
 

Koutousov, général russe
et habile tacticien


Bataille de la Moskowa, par Lejeune


Le 15 Septembre, Napoléon et ses troupes, déjà décimées par la terrible bataille
de la
Moskova, entrent dans Moscou. Napoléon s'installe au palais Pierre.pensant
y hiverner alors que le tsar lui demanderait la paix.
 

Rostopchine

Mais la nuit suivante,
sur l'ordre du gouverneur
Rostopchine
(père de la future comtesse de Ségur), la ville est incendiée et les français doivent se replier sur
Smolensk harcelés par les troupes de Koutousov.


C'est le début de la triste
"retraite de Russie".
 

Napoléon au palais Pierre,
par Verestchaguine


Moscou en flammes

L'énorme colonne de l'armée en retraite dans la neige et la glace est sans cesse attaquée par les forces de Koutousov et risque plusieurs fois d'être coupée et écrasée séparément.
Elle l'évite au prix de lourdes pertes et réussit à passer la
Bérézina (27-29 Novembre 1812) grâce particulièrement aux pontonniers du général Eblé , mais laissant derrière elle
plus de trente mille des siens !



Arrivé en Pologne Napoléon apprend q'en Octobre, une tentative de Coup d'Etat organisée
par le général
Malet, évadé de prison, avait failli réussir et renverser le Régime .
Il rentre d'urgence à Paris, reprend les choses en mains et mobilise une nouvelle armée.

Au
printemps 1813 il remporte à nouveau des victoires et les coalisés demandent l' armistice.
L'empereur n'y est pas favorable mais, poussé par ses conseillers, militaires et autres, il cède. Les pourparlers trainent en longueur, les coalisés ont de plus en plus d'exigences et,
pendant ce répit de plusieurs semaines, reforment leurs armées.
Bientôt les Français se retrouvent face à plusieurs fronts.
Malgré une formidable résistance (185 000 hommes contre 320 000),
il faut se résigner à battre en retraite suite à diverses traîtrises.
Début
Novembre, Napoléon rentre à Paris laissant ses maréchaux défendre la ligne du Rhin.
Il espère qu'ils tiendront et qu'il aura le temps de rassembler des secours pour revenir et
battre la coalition. Mais ses ennemis, bafouant la neutralité suisse, tournent les Français.
L'Empire est défait ;
c'est la France qu'il va maintenant falloir défendre.

La "campagne de France"
va être l'occasion pour Napoléon de "rechausser les bottes de Bonaparte"
et montrer qu'il n'a rien perdu de son génie.

Il va en effet faire front de tous côtés mais,
trahis par tous (même par
Murat),
malgré de fulgurants redressements de situation, telle la victoire à
Montereau.
Le
28 Mars 1814 les russes sont devant Paris
que l'Impératrice et le roi de Rome
vont quitter précipitamment.
Mortier et Marmont capitulent juste avant l'arrivée de Napoléon qui leur portait secours. Celui-ci se replie alors sur Fontainebleau.


Les coalisés aux portes de Paris



Le 1er Avril le Sénat proclame la déchéance de l'empereur et forme un Gouvernement provisoire, avec Talleyrand à sa tête.
Napoléon n'en n'a cure et projette de marcher sur Paris mais ses maréchaux
l'en dissuadent et parlent d'abdication.
Celui-ci finit par accepter à condition de préserver les droits de son fils.

Le tsar, qui n'aime pas les
Bourbons et se méfie encore des réactions militaires
que
Napoléon, pourrait encore avoir, y consentirait...

Napoléon, abandonné et trahi par tous n'est bientôt plus un danger et Alexandre
exige alors l'abdication sans condition.
L'empereur, que ses maréchaux ne veulent plus suivre, sy résigne le
11 Avril 1814.


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