3/ Le commencement de la fin : L'objectif de Jeanne et du duc d'Alençon est, à la tête de "l'armée du sacre" de reprendre Paris. Ce devrait être chose assez facile car le peuple et les villes acclament partout le nom de Charles VII. Mais celui-ci tergiverse ; de plus, il a signé une trêve de quinze jours avec le duc de Bourgogne... laissant ainsi le temps aux Anglais de se regrouper. Près de Senlis les deux armées semblent prêtes à s'affronter mais finalement Charles part pour Crépy alors que les Anglais se dérobent. Jeanne et Alençon se dirigent vers Saint-Denis demandant au Roi de les rejoindre pour attaquer Paris. Le 8 Septembre 1429 ils lancent un assaut qui est repoussé et Jeanne est blessée. Charles donne l'ordre aux troupes de se replier et le 21 Septembre, de Gien, il dissout "l'armée du sacre" et rejoint les bords de Loire ! |
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Cette même année 1429, le roi avait anobli Jeanne en lui accordant un blason où sur fond d'azur se dressait une épée en pal portant une couronne, avec 2 lys d'or |
En novembre, le Roi qui cherche à négocier avec ses ennemis, autorise Jeanne, afin de l'occuper, à guerroyer en val de Loire, mais avec peu de moyens. Elle échoue devant La Charité sur Loire et doit se retirer abandonnant son armement. Pour la consoler (?) Charles anoblit sa famille et exempte des taxes tout le village de Domrémy. Pendant l'hiver le Roi et la Pucelle vont vivre au château de Sully sur Loire, le premier tenant toujours pour la négociatiuon, la seconde pour l'action. N'y tenant plus, Jeanne recrute des soldats et part en guerre avec sa petite troupe. Elle fait route vers l'Ile de France. A Melun elle a "la révélation" de la fin de son combat. Le 23 Mai 1430, après une attaque qui faillit réussir, elle est faite prisonnière à Compiègne par un vassal du duc Philippe de Bourgogne et emmenée en captivité par Jean de Luxembourg chez qui elle sera bien traitée, malgré ses tentatives d'évasion. Selon les usages de l'époque elle pouvait être libérée, ou vendue, contre rançon. Il ne semble pas que Charles VII se soit manifesté pour la faire libérer... Le "grand inquisiteur", à Paris, voudrait qu'elle lui soit livrée afin d'instruire son procès en hérésie, voire en sorcellerie. Finalement l'évêque de Beauvais, Pierre Cauchon, réfugié en Normandie sur les terres alors anglaises, obtient du Roi d'Angleterre d'important subsides et, en Novembre la Pucelle est livrée aux Anglais contre dix mille livres tournois à Jean de Luxembourg. |
4/ la Condamnation et la Mort : Le procès en hérésie qui s'ouvrit le 4 Janvier 1431,visait à montrer que toutes les actions de Jeanne étaient diaboliques, donc que même (et surtout) le sacre de Charles VII n'était pas valable, le véritable Roi de France étant toujours celui d'Angleterre. Jeanne répondit à toutes les accusations avec habileté et courage si bien que le temps passant ( plus de quatre mois) on n'avait pas réussi à la circonvenir. On dut recourir à une ruse ; après l'avoir fait consentir par serment à revêtir désormais des habits féminins, on les lui subtilisa dans la nuit, elle fut donc obligé de reprendre son costume masculin, ... on l'accusa alors de parjure, le 28 Mai, et comme telle elle fut comdamnée à être brûlée comme "relapse", le 30 Mai, sur la place du vieux marché à Rouen. |
Miniature "Jeanne au bûcher" (A droite l'évêque Pierre Cauchon) |
5/ La Réhabilitation : Dans les années qui suivirent, la reconquête de la France se poursuivit inexorablement. En 1450 la victoire de Formigny chassa les Anglais de Normandie, celle de Castillon libèra la Guyenne. - seule Calais restera anglaise jusqu'en 1558 (libérée sous Henri II) - |
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Charles VII "le Victorieux", demanda, en 1450, la révision du procès de Jeanne d'Arc. En 1456, celui de 1431 est déclaré nul et Jeanne est réhabilitée. Canonisée par le Pape, en 1920, elle était devenue l'héroÏne de la France toujours capable de se relever. <-- signature de Jeanne à la fin d'une lettre adressée aux habitants de Riom |
A lire : "J'ai nom Jeanne la Pucelle," de Régine Pernoud ( Découvertes Gallimard, n° 198) |
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