CHARLES DE GAULLE

La Jeunesse

Charles-André-Marie-Joseph De Gaulle
naît à Lille le 22 Novembre 1890 dans une famille bourgeoise, religieuse et nationaliste ; son père est professeur d'Histoire et monarchiste modéré.

Il sera toute sa vie marqué par cette éducation.

En 1909 il est reçu à l'École militaire de Saint-Cyr où, après un an passé comme " homme de troupe " il entre en 1910. Sa stature lui vaudra le surnom de
" la grande asperge " ou "double mètre ", puis son autorité ceux de" le coq " (en référence à l'emblème français) et" le connétable " (le plus haut grade militaire sous la Monarchie).

En 1912 il sort Sous-Lieutenant de Saint-Cyr et est affecté à Arras sous les ordres du Colonel Pétain.
En 1913 il est nommé Lieutenant.


Le Saint-Cyrien
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La Guerre de 14 - 18

Suite à l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand
par un Serbe (le 28 Juin 1914), l'Autriche déclare
la guerre à la Serbie. Par le "jeu des Alliances"
toute l'Europe s'enflamme.
Le
4 Août les troupes allemandes envahissent
la Belgique.

Le 15 Août Charles De Gaulle est blessé
à Dinant (BELGIQUE).

En
1915 il est Capitaine et de nouveau blessé,
en
Février, au Mesnil-lès-Hurlus (Marne).

En
1916 il est à Verdun (Marne), reçoit une troisième blessure (le 2 Mars) et est même porté disparu.

Il est prisonnier et le restera pendant 32 mois
malgré
5 tentatives d'évasion !


Le Capitaine DE GAULLE
en 1914
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L'Entre-Deux Guerres


En 1920 il est Chef de Cabinet du général Niessel, missionné en Pologne.

En 1921 il se marie avec Yvonne Vendroux et devient Professeur adjoint à l'Ecole militaire
de Saint-Cyr.

L'année suivante il intègre l'Ecole de Guerre
d'où il sortira en 1924.

En 1925 il est à l'Etat-major de l'armée du Rhin,
puis au Cabinet du Maréchal Pétain
au Conseil supérieur de la Guerre.

En 1927 il accède au grade de Commandant.

En 1930 il est affecté au Secrétariat général de la Défense nationale, avec le grade de
Lieutenant-Colonel.

En 1935, devant la montée du nazisme en Allemagne il réclame, en vain bien qu'appuyé par des Hommes politiques, la création d'un Corps cuirassé dont il a vu l'importance en cas de conflit.

En 1937, promu Colonel, il commande
un Régiment de chars, à Metz.

En 1938 il se fâche avec le Maréchal Pétain.



Son mariage


Le Colonel du Régiment de chars


Le Général de Brigade,
à titre provisoire...

Les débuts de la seconde Guerre mondiale

En 1940 il est promu Général, à titre provisoire, et Sous-Secrétaire d'Etat à la Guerre.

Suite à l'agression allemande contre la Pologne, le 3 Septembre 1938 la France et la Grande-Bretagne
entrent en guerre contre l'Allemagne ; le conflit s'étend à toute l'Europe et à d'autres pays du monde.

En Juin les Allemands entrent à Paris.
Le Gouvernement français s'est replié sur Bordeaux.
Le Président Lebrun demande au Maréchal Pétain (84 ans) , le 16 Juin, de former un Gouvernement
chargé de négocier un Armistice ( lequel sera signé le 22 Juin).

Le Gouvernement de " l'Etat Français ", dont le chef sera Philippe Pétain, s'installe dans la moitié sud
(dite "libre") de la France, à Vichy. Le Président du Conseil (premier ministre) est Pierre Laval.

De Gaulle, qui s'était opposé à l'Armistice, est parti pour Londres
le 17 Juin d'où il lancera le jour suivant à la B.B.C. son célèbre appel à la résistance,
avec l'accord du Gouvernement britannique :

« Le gouvernement français a demandé à l'ennemi à quelles conditions pourrait cesser le combat. Il a déclaré que si ces conditions étaient contraires à l'honneur, à la dignité, à l'indépendance de la France, le combat devrait continuer.
Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.
Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres. »



Le Général De GAULLE
à Londres

Churchill
, le premier ministre du Royaume-Uni, le reconnaît comme " Chef des Français libres ".

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