LES ORIGINES

La lagune (étendue d'eau séparée de la mer
par un "cordon littoral") de Venise jouxte
la mer Adriatique.

L'origine de l'actuelle Venise est probablement due à l'envahissement par les Huns, au Vème s.,
qui aurait obligé les habitants de la côte à se réfugier dans les ilots marécageux de cette lagune (117 ou 118)- uniquement fréquentés par des pêcheurs- rassemblés peu à peu par ses occupants qui y ont planté, pendant des décennies, des milliers de pieux pour y bâtir leurs maisons.
Avec les invasions des Lombards et des Ostrogoths, qui suivirent, la population de réfugiés s'intensifia en raison de la difficulté d'accès
pour les envahisseurs.

Bien située pour le commerce entre l'occident et l'empire byzantin la nouvelle cité s'unifia, s'enrichit et prit rapidement
de l'importance.

Au IXème s. elle avait acquis son indépendance, dirigée par un Doge (Duc),
chef d'une oligarchie (quelques familles).

A partir du XIème s. la ville s'étend, se reconstruit en briques et pierres, et devient la capitale
d'un véritable empire maritime.
Elle le restera jusqu'au XVI ème s. malgré
sa rivalité avec Gênes et les guerres contre
les Ottomans (Turcs).

 

 

 

" La Sérénissime "

Cette région du Nord-est de l'Italie était habitée par un peuple indo-européen" Les Vénètes ",
d'où la Vénitie, ...Venezzia, ...Venise .

Le titre " sérénissime " était attribué aux princes souverains, donc au Doge.
Par extension il a été appliqué à la République de Venise et a gardé cette appellation.

Jusqu'au IXème s. le Saint Patron de Venise
se nommait Théodore ( ?...).

Le Doge Giustiniano Participazio diligenta une expédition à Alexandrie (Egypte) pour y subtiliser les reliques de Saint Marc l’évangéliste
(plus symbolique que Théodore pour concurrencer le Saint-Pierre de Rome).

Il ordonna alors la construction de la Cathédrale Saint-Marc pour y entreposer les reliques.

- Le choix de Saint-Marc n’est cependant pas un hasard. Celui-ci étant venu pour évangéliser la région avait fait naufrage dans la lagune de Venise. Un ange lui serait alors apparu en lui disant «Pax tibi Marce, evangelista meus. Hic requiescet corpus tuum » ce qui signifie « Paix sur toi Marc mon évangéliste, tu trouveras ici le repos ». -

Le blason de Venise (ci contre) représente le lion ailé - image symbolique de Saint-Marc - Il est surmonté de la "couronne" du Doge.

L'étendard (ci-dessous) comporte 6 bandes représentant les 6 quartiers de la ville.

 

Plaque tournante elle va s'enrichir grâce au commerce des épices, du sel, du bois, du poisson, des étoffes, ... et va peu à peu s'émanciper de la tutelle byzantine, construire -au port de l'Arsenal- une flotte de plus en plus nombreuse (au départ navires de commerce puis, vu la situation avec les pirates, véritables navires de combat qui vont servir aussi pendant les Croisades (auxquelles elles participera par intérêt commercial !)

Au XIème s. elle est le " centre économique "
de la Méditerranée.

Au XIIIème s. ses possessions se sont étendues en Crête et sur le continent ; elle est devenue une des grandes capitales occidentales (avec Paris, Pise, Milan, Florence, Gênes - sa grande rivale - et Gand.

La Venise médiévale --->

 

<--- Après la chûte de l'Empire romain (Vème s.) Venise fait partie de l'Empire Byzantin (Empire d'Orient, avec pour capitale Constantinople).

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A partir du XVIème s., essentiellement à cause des guerres, elle perd de sa puissance mais sa vie culturelle est toujours aussi dense et elle est, avec Florence, une capitale artistique majeure.

Il suffit pour s'en convaincre de citer quelques uns des artistes qui y oeuvrent.
Pour les peintres : Bellini, Carpaccio, Giorgione, Titien, Tintoret, Véronèse, puis Tiepolo, Canaletto, Guardi... ainsi que les architectes et sculpteurs (souvent des familles) tels Sansovino, Lombardo, Codussi, Abbondi, Palladio, ... les musiciens Vivaldi, Monteverdi, ... le dramaturge Goldoni et bien d'autres artistes sans oublier l'Art du verre (sur l'île de Murano), de la Dentelle (sur l'île de Burano),
de la céramique, de l'orfèvrerie et la fabrications des costumes et de masques somptueux,

 

GUARDI (XVIIIème s.)
La place et la basilque Saint-Marc

La décadence économique continue au siècle suivant, cependant compensée (déjà)
par un tourisme naissant...
En 1797 elle est conquise par Bonaparte puis son territoire partagé entre la France et l'Autriche.
Plus tard, annexée à l'Ialie, puis de nouveau autichienne, enfin définitivement italienne en 1866, après avoir subi, avec ces occupations diverses, pillages et destructions.

La situation commerciale rétablie (surtout grâce
au tourisme) elle doit maintenant faire face au problème de l'envahissement par l'eau et l'entretien de ses habitations bâties sur des piliers.

 

 

La première basilique datait du IXème s.,
bâtie pour abriter les reliques de Saint-Marc.
Celle-ci est du XIème s. et des siècles qui suivirent.

De style byzantin elle est surmontée de la statue du Saint ainsi que du lion ailé et des 4 chevaux de bronze (ou cuivre doré) rapportés de Constantinople en 1204 avec de nombreuses mosaïques et sculptures.
Elle comporte une coupole centrale et 4 branches surmontées aussi chacune d'une coupole.
L'intérieur est en marbre, porphyre, jaspe,
mosaïques... et mosaïques à fond d'or au plafond.

Le Palais des Doges, côtoyant la Basilique

Construit à partir du XIVème s. ses façades donnent sur la lagune et sur la place.
C'est maintenant un musée décoré par les plus grands (Tintoret, Véronèse, ...).
Par le "pont des soupirs" où passaient les condamnés, après le jugement, on accède à la prison "les plombs"
(en raison de la toiture qui maintenait une chaleur étouffante l'été).)

 

L'escalier d'honneur

 

Le pont des soupirs

Vues du "Grand Canal"

 

Santa Maria della Salute
(1629 - 1687)

 

 

 

 

 

 

 

Le Rialto (fin XVIème s.)

 

A travers la ville... à pied ou en gondole

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

intérieur --->

 

Tous les Musées ( Galerie de l'Académie, Ca d'Oro, Correr,... tous les palais (pas seulement celui des Doges), toutes les églises (La Salute, Santa croce, San Giorgio...) renferment les décors et peintures des plus grands architectes et peintres (Palladio, Sansovino, Bellini, Carpacio, Giorgione, Véronèse, Le Titien, ...)

MURANO et BURANO
Proches de Venise ces 2 îles sont incontournables.

MURANO, "capitale" du verre soufflé et des miroirs depuis le XIIIème s. où les verriers durent s'exiler
pour éviter les incendies dans la Cité et où, au XVIIème s., Colbert (ministre de Louis XIV)
soudoya quelques uns d'entre eux pour participer, particulièrement, à la décoration
de la "galerie des glaces"à Versailles.

BURANO, petit village de pêcheurs aux maisons très colorées (afin d'être repérable même dans la brûme)
qui s'est ensuite spécialisé dans la production de dentelles originales à l'aiguille.

 

 

 

 

 

 

 

 

VENISE et le Carnaval

On ne peut quitter Venise sans évoquer le fameux "Carnaval" qui se tient en février.
Origines moyennageuses, assez obscures, mais rattachées à des fêtes précédant le "Carême"
(période d'abstinence). Les masques, qui s'inspireront de la "commedia dell' arte", permettent
de dissimuler son identité (donc propice au "libertinage"...) et mêlent toutes les catégories de Vénitiens.

Tiepolo (XVIIIème s.)

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Venise...

vue de l'I.S.S. par Thomas PESQUET