LA FRANCE SOUS LOUIS-PHILIPPE

C'est sous le règne de ce Roi bourgeois et avec son SOUTIEN ACTIF que s'épanouit le Romantisme,
que l'Industrie, le Commerce et les Transports (routes, chemins de fer, voies navigables, mers) commencèrent leur grande évolution (bien qu'en retard sur l'Angleterre),
que l'Instruction se développa et que le Catholicisme se réforma.
En particulier c'est Guizot qui en 1833 fit voter une Loi obligeant chaque Commune à posséder
une Ecole primaire où tous les enfants pouvaient être admis gratuitement.
Le Roi protège les Arts et les Artistes (même ceux qui le critiquent).
C'est lui qui, sur ses fonds personnels, sauvera le Château de Versailles
en le dédiant "à toutes les gloires de la France".
Malgré certains progrès et créations (comices agricoles, école d'agronomie, ...) l'Agriculture
reste toujours tributaires des conditions atmosphériques et maladies d'où disettes amenant des émeutes.

Sur le plan de la Politique extérieure Louis-Philippe est très pacifiste.
Il est amené à parachever la conquête de l'Algérie commencée sous Charles X, mais se réconcilie
avec l'Angleterre, tout d'abord en refusant la couronne belge pour un de ses fils
(c'est Louise, sa fille, qui épouse Léopold le nouveau Roi des Belges) puis en invitant en France
la Reine Victoria (qui lui rendra la politesse) en établissant "l'Entente cordiale" entre les 2 pays.


Réception en l'honneur de la Reine Victoria

A la fin de 1840 Guizot préside le Conseil.
Il est en parfait accord avec le Roi, mais très conservateur, il répugne à pousser Louis-Philippe à accepter des réformes (comme celle qui se serait rapprochée du"suffrage universel")
qui auraient peut-être épargné le Régime...

A partir de 1845 de désastreuses récoltes amenant
des famines, une crise financière et industrielle,
un chômage catastrophique, font redoubler les critiques des Républicains contre le Roi.
C'est la "Campagne des banquets" organisée pour réclamer des réformes. Guizot démissionne (1848).
Le 23 Février un incident provoque la mort de 16 Républicains. Le parti républicain en profite, promène les cadavres dans Paris appelant à l'émeute ; c'est la Révolution.
On conseille au Roi de quitter Paris, de réunir l'armée et de reprendre la ville. Louis-Philippe, qui s'est toujours refusé à faire couler le sang des Français, préfère abdiquer en faveur de son petit-fils (âgé de 10 ans) sous la Régence de sa mère la Duchesse d'Orléans.
Les Députés sont d'accord mais les Républicains envahissent la Chambre et exigent cette fois
la proclamation de la République.



Caricature du Roi, par Daumier

Le Roi, qui craint que sa famille et lui-même subissent le sort de Louis XVI et de la famille royale,
quitte rapidement Paris et la France, avec ses proches, pour s'embarquer vers l'Angleterre.


Louis-Philippe en exil




Louis-Philippe meurt le 26 Août 1850.
La Reine Marie-Amélie lui survivra jusqu'en 1866.
En 1876 leurs dépouilles seront ensevelies dans la nécropole royale de la Chapelle de Dreux qu'il avait fait bâtir en 1816.


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