Petit retour en arrière :
Afin de mieux comprendre
Louis-Philippe il est bon de
voir ce qu'a été sa vie jusqu'à ce
moment.
Tout d'abord une éducation très
complète donnée par son
"Gouverneur"... Mme de
Genlis.
Comme son père, à qui la Convention, donnera
le nom "Egalité", il a
des idées libérales.
Il a compris très jeune que la "Monarchie absolue"
doit se réformer si elle ne veut pas
disparaître.
En 1789 il est séduit
par les idées révolutionnaires et c'est avec
enthousiasme qu'il accepte
un commandement dans les armées de la jeune
République, en 1792.
Mais, avec les "Massacres de septembre", il déchante
vite comprenant l'horreur que celà va
entraîner.
La mise en accusation du Roi, puis son exécution
(à laquelle par un vote insensé son
père
Philippe d'Orléans a
pris part) vont l'amener, avec le général
Dumouriez, a quitter
l'armée et s'enfuir
à l'étranger mais il refuse de s'enrôler
avec les émigrés afin de ne pas porter les
armes contre
des Français. - Il le refusera
toujours. -
A 19 ans, il va
commencer une vie d'errance qui va l'amener
d'Autriche en Suisse
(où il sera professeur),en Norvège,
puis aux Etat-Unis et enfin en
Angleterre...
avant de gagner la Sicile où il épouse
Marie-Amélie (filledu
Roi Ferdinand) ; il a alors
36 ans.
L'abdication de Napoléon
(1814), qui va
ramener Louis XVIII sur le
trône, va lui permettre de rentrer
en France où il récupèrera, peu
à peu, une partie de ses biens de famille.
Le retour de Napoléon et
les "Cent jours" vont
à nouveau contraindre la famille royale à
l'exil.
Après
Waterloo,
Louis XVIII et son frère
le comte d'Artois
reviennent.
Les Orléans vont rester
un certain temps en Angleterre.
C'est pendant ce temps que "la Terreur blanche",
réaction des émigrés, va se
manifester.
En 1824
Louis XVIII meurt, son
frère devient Charles
X.
Le nouveau Roi, s'il n'est pas l'esprit borné que
certains ont voulu stigmatiser,
n'a pas la finesse politique de son frère et il va
faire le jeu des "ultras-royalistes"
... ce qui en 1830
amènera une nouvelle Révolution !
C'est là que le duc
d'Orléans se trouve dans la situation
embarassante évoquée en page
précédente.
Le 30 juillet
au
soir Louis-Philippe
regagne le Palais-Royal où de nombreuses
personnalités
l'attendent pour le presser de prendre le pouvoir en tant
que Lieutenant général du Royaume.
Le lendemain il se rend à l'Hôtede Ville pour y
rencontrer La Fayette (qui a
repris du service !),
Laffitte,
Casimie Perrier,
Thiers, beaucoup
"d'Orléanirtes"... de conviction ou
d'occasion
et bien d'autres parmi lesquels des Bonapartistes et
des Républicains.
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Au balcon de l'Hôtel de Ville La
Fayette embrasse
Louis-Philippe et lui tend un
drapeau tricolore
(symbole de la République... et de l'Empire) que
celui-ci saisit et agite sous les applaudissements de la
foule (sous les règnes précédents le
drapeau officiel était le drapeau blanc,
emblème royal seulement depuis la Révolution
et les Guerres de Vendée).
De Rambouillet où il a dû se
replier Charles X confirme
à Louis-Philippe son
titre de
Lieutenant général et le
2 Août, se décide à abdiquer en
faveur de son petit-fils
le duc de Bordeaux
qui
deviendrait Henri
V.
Le 6 Août le
duc d'Orléans, qui a
refusé la couronne qu'on lui proposait envoie un
émissaire auprès de
Charles X en route pour l'exil, pour lui demander de
lui confier le petit duc de
Bordeaux.
Le Roi et la duchesse de Berry
(mère du jeune "Henri
V") refusent et la famille royale va s'embarquer pour
l'Angleterre, le 16
Août.
Pendant ce temps, à Paris, la Chambre des
Députés a voté la nomination
de Louis-Philippe
comme "Roi des Français" par
219 voix sur 252 votants.
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