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LA GUERRE DE 1870 ET LA COMMUNE

Depuis 1814 et l'abdication de Napoléon 1er la Prusse essaie de regrouper autour d'elle
les autres Eats allemands pour affaiblir l'Autriche et essayer de bâtir
un grand Etat allemand autour de la Prusse.

Après divers échecs le chancelier prussien Otto von Bismarck va proquer les conflits
en attaquant d'abord l'Autriche qu'il va vaincre à Sadowa, puis la France en proposant
un candidat allemand au trône d'Espagne.

Napoléon III s'y oppose craignant l'encerclement du pays. Le Roi de Prusse accepte
de retirer cette candidature mais Bismarck va tronquer la réponse prussienne
( la dépêche d'Ems) la rendant offensante pour la France , souhaitant un conflit car il connaît l'impréparation des troupes françaises (affaiblies par l'expédition au Mexique de 1861 à 1867).
Pari gagné : la France déclare la guerre à la Prusse ; Napoléon III persuadé par ses généraux
que pour ses troupes "Il ne manque pas un bouton de guêtre"... espère une rapide victoire.


Guillaume 1er de Prusse ----- Otto von Bismarck ----- Napoléon III

L'armée française est de moitié inférieure en nombre à l'armée prussienne (à laquelle se sont joints, plus ou moins contraints, plusieurs autres Etats allemands) et compte essentiellement sur sa cavalerie alors que l'amée allemande est beaucoup mieux équipée en artillerie.

Le 19 juillet la guerre est officiellement déclarée et Napoléon III, malade, en prend le commandement dès les premiers revers.

Le maréchal Mac-Mahon sacrifie sa cavalerie pour permettre à l'armée de se replier sur Sedan et Metz. Il est blessé et fait prisonnier à la bataille de Sedan... en même temps que l'Empereur Napoléon III (2 septembre).
Le maréchal Bazaine s'enferme aves ses troupes dans Metz et capitule le 28 octobre alors qu'il aurait, semble-t-il, encore pu résister...

A Paris la population est consternée. Gambetta proclame la déchéance de l'Empire ; l'Impératrice s'enfuit vers l'Angleterre.
La République est proclamée le 4 septembre
et décide la résistance à outrance pour sauver
le pays de l'occupation allemande.

Charge de la cavalerie française à Froescheviller

Le général Trochu, chef du nouveau Gouvernement "de la Défense Nationale",
et Léon Gambette, ministre de l'intérieur
et de la Guerre, décident d'organiser la défense de Paris alors que le reste du Gouvernement
se replie à Tours d'où l'on essaie de reconstituer des semblants d'armées.

A Paris diverses tentatives de sorties sont faites pour désenclaver la capitale... mais échouent.
Le siège de Paris va durer du 17 septembre 1870
au 26 janvier 1871
.

Plusieurs soulèvements des Parisiens contre la capitulation ont lieu mais celle-ci est finalement décidée le 26 janvier 1871 où est signé un Armistice, par Jules Favre et Bismarck.
"Capitulation de tous les forts qui entourent Paris et leur occupation par les allemands. Les troupes doivent être désarmées et les canons abandonnés . La ville recçoit du ravitaillement contre 200 millions de franc-or."

De Paris Gambetta va s'échapper, en ballon, pour essayer de coordonner la résistance.

Des "poches de résistance" survivent, avec certains succès, dans le nord, l'est et au sud
de la Loire si bien que l'Armistice général
n'aura lieu que le 15 février.

Au total près de 140 000 morts français et plus de 50 000 allemands, sans oublier les milliers de prisonniers vivant dans des conditions déplorables, les Allemands ne s'étant pas attendus à cela.

Dès le 18 janvier 1871 les Allemands, réunis symboliquement dans le lieu qui avait si longtemps signifié la prééminence fraçaise en Europe, la galerie des glaces, à Versailles, avaient proclamé l'Empire allemand avec à sa tête Guillaume 1er de Prusse.

Moins d'un mois après (toujours au même endroit) sont signés les "Préliminaires de paix" entre la France et l'Allemagne
par Thiers et Bismarck

Le 10 mai 1871 est signé à Francfort (Allemagne) le traité de paix qui va amputer la France
de 14 470 km2 : perte d'une grande partie de l'Alsace-Lorraine avec sa sidérurgie, indemnité
de 5 milliards de francs-or avec occupation de départements du nord jusqu'au versement
de la somme. Le Gouvernement français lance plusieurs emprunts, vite couverts, si bien
que le 16 septembre 1873 les départements occupés sont libérés.

C'est essentiellement la perte de l'Alsace-Lorraine qui sera à l'origine du désir
de revanche et de reconquête qui subsistera jusqu'en 1914.

Les élections du 8 février 1871, amènent une majorité de monarchistes, partisans de la paix, alors que la plus grande partie des élus de Paris sont des républicains qui souhaitaient la prolongation de la guerre.
L'opposition entre Paris et l'Assemblée Nationale s'accentue ; la liberté de la presse est restreinte.
Le 10 mars 1871 l'Assemblée, qui craint des révoltes, se transporte à Versailles et
restreint les droits des parisiens.
Afin d'éviter un soulèvement le gouvernement d'Adolphe Thiers envoie, de nuit, les militaires récupérer les canons encore disponibles à Paris.
Les Parisiens s'y opposent et le 18 mars ils se révoltent, élèvent des barricades et massacrent les partisans (supposés ou réels) du Gouvernement. Une partie de la population parisienne s'enfuit alors à Versailles.
Les Parisiens décident de nouvelles élections pour constituer La Commune de Paris.
Celles-ci ont lieu dès le 19 mars et apportrent une nette victoire aux éléments les plus révolutionnaires et aux anarchistes.
En province d'autres Communes vont se constituer (Marseille, Toulouse, ...)
mais elles n'auront que peu de durée.

 

 

Le "principe" de la Commune expliqué par ses dirigeants : « La Révolution communale, commencée par l'initiative populaire du 18 mars, inaugure une ère nouvelle de politique expérimentale, positive, scientifique. C'est la fin du vieux monde gouvernemental et clérical, du militarisme, du fonctionnarisme, de l'exploitation, de l'agiotage, des monopoles, des privilèges, auxquels le prolétariat doit son servage, la Patrie ses malheurs et ses désastres. »

Pour répondre aux obligations de l'Armistice signé avec les Allemands le Gouvernement doit désarmer Paris.

- Le Gouvernement de Thiers et certains Communards essaient la conciliation entre
leurs deux camps mais celle-ci échoue. -
L'affrontement devient inévitable.

Les Versaillais passent à l'offensive et vont procéder à un second siège de Paris .
Le 21 mai ils entrent dans Paris
par la porte St-Cloud.

Les exactions, incendies et massacres se succèdent de part et d'autre.

<-- incendie des Tuileries

Ce dimanche 21 mai commence "la semaine sanglante" qui s'achèvera le dimanche 28
après des combats terribles qui feront des milliers de victimes
(essentiellement chez les Communards mais aussi chez les Versaillais).


24 mai : incendie volontaire de l'hôtel de ville...
et des Tuileries (voir plus haut)

par les Communards

 

24 mai : exécution à la Roquette
(dont celle de l'archevêque de Paris)

par les Communards

 

27 mai, au cimetière du Père Lachaise : le mur des Fédérés
Exécution de 147 Communards par les Versaillais

Aux morts lors du conflit opposant Versaillais et Communards s'ajouteront les nombreux prisonniers qui donneront plus de 10 0000 condamnations, dont 93 à morts (23 effectuées),
près de 5 0000 à la déportation (Nouvelle-calédonie) et diverses peines de prison.
- Notons que parmi les principaux dirigeants de la Commune peu furent tués ou faits prisonniers, beaucoup s'enfuirent à l'étranger et revinrent en France après la loi d'amnistie de 1880. -

Ce triste épisode de l'histoire de France a inspiré de nombreux auteurs (Hugo, Zola, Vallès, ...) ainsi que divers artistes (ex. em musique "le temps des cerises" de J-B Clément), cinéastes ,...

En 1873 l'Assemblée décida la construction,
à Montmartre, lieu où débuta l'insurrection,
d'une basilique en repentance de cette tragédie.


* * * * *

"Le coin du Philatéliste"...

< ---Le Colonel Denfert Rochereau

Gouverneur de Belfort il va résister 300 jours
au siège des armées allemandes.

Le 18 février 1871, sur ordre du Gouvernement, il quitte la place avec ses troupes en armes.

Il permet ainsi une négociation qui garde Belfort à la France malgré l'annexion de l'Alsace.