En juin les attaques de la Bête s'étant multipliées ... ainsi que le nombre de victimes, les Denneval se montrant impuissants à la mettre hors de nuire, sur l'ntervention de son Intendant, le Roi donne ordre à son porte-arquebuse, François Antoine, d'intervenir et de mettre fin à ces tueries.

Celui-ci, accompagné de plus d'une douzaine
de chasseurs, va se joindre aux Danneval...
pas pour longtemps car la mésentente
(jalousie) va vite obliger le Roi à ordonner
le départ des Danneval.

Mais Antoine ne parvient toujours pas à débusquer la Bête qui continue ses ravages. Pourtant, envoyé direct de Louis XV,
il lui faut absolument un succès.


Fin septembre il est averti que la Bête rôde autour du bois du Pommier
(voir carte page précédente).
Il fait cerner les lieux, aperçoit en effet un énorme loup qu'il blesse et qu'achève un Garde.

 

Plusieurs témoins, dont une femme qui avait été attaquée mais s'était victorieusement défendue, confirment qu'il s'agit bien de la Bête.

Le loup va être naturalisé pour être transporté
à Versailles afin d'être montré au Roi.

<--- ci-contre Antoine présentant
la "supposée Bête" à la Cour.



Cependant, dès le début de l'année 1766, les attaques reprennent... la Bête abattue ne serait-elle- pas la bonne ? A Versailles on ne veut plus en entendre parler ; Antoine l'a tuée !

De nouveaux morts signalés, le marquis d'Apchier organise de nouvelles chasses,
en particulier dans le bois de Ténazeire (voir carte page précédente).

Puis les attaques semblent cesser ... pour reprendre dès le début de l'année 1767.



En juin, le marquis avec d'autres chasseurs, dont un certain Jean Chastel, aperçoit la Bête.
Chastel, excellent chasseur, tire, la blesse à l'épaule ce qui ralentit sa course.
Les chiens du marquis la rattrapent
et l'achèvent.

Comme pour l'animal tué par Antoine de nombreux témoins confirment qu'il s'agit
bien de la Bête...
.
La dépouille est transportée au château où elle reste exposée près de deux semaines avant d'être sommairement "empaillée" et adressée au Roi.
La chaleur aidant elle arrive dans un état de décomposition avancée. C'est Buffon, le célèbre naturaliste, qui est chargé de l'identifier.
Il concluera que, comme précédemment,
il s'agissait d'un très gros loup.

Après la mort de ce deuxième loup on n'entendit plus parler de la Bête.

C'est à partir de ce moment que commence la Légende.

Y avait-il deux loups ? Son soi-disant "don d'ubiquité" pourrait le faire penser...

Une intervention humaine était-elle derriète tout celà ? Certains pensent que c'était un animal dressé recouvert d'une épaisse cuirasse qui pourrait expliquer sa quasi "invulnérabilité".

Bien évidemment les paysans et les prêtres parlèrent soit du Diable,
soit d'un châtiment envoyé par Dieu pour punir les mécréants...

Et d'autres hypohèses plus ou moins ésotériques et machiavéliques.

En tous cas cette Légende a été bien exploitée de la fin du XVIIIème siècle à nos jours
par le Roman, le Théâtre, la B.D., le Cinéma et la Télévision ; et ce n'est probablement pas fini !