VERS LA FIN DU CONFLIT

Les Accords

En Mars 1962 des négociations s'ouvrent,
à Evian, avec le FLN
(qui s'était auto-proclamé Gouvernement Provisoire de la République Algérienne).
Côté français les principaux négociateurs sont : Louis Joxe, Bernard Tricot, Robert Buron et
Jean de Broglie ; côté algérien la délégation
est dirigée par Krim Belkacem.

Le 18 Mars est signé un accord de cessez-le-feu, dont l'application est fixée au lendemain
19 mars 1962.
De plus est fixée la période de transition jusqu'au référendum d'autodétermination.
Est mis en place un Exécutif provisoire et un Haut-Commissaire représentant l'État français.
Sont prévus : la libération des prisonniers, une amnistie générale et l'organisation d'un référendum d'autodétermination
dans un délai de trois à six mois.

 

 

Si à la suite du référendum, l'indépendance était acquise (forte probabilité...),
des dispositions devraient garantir l'amnistie et la protection contre toute discrimination
en raison des actes commis ou opinions émises lors des "événements" d'Algérie.
Plus la programmation du retrait des forces militaires françaises.
Dans ce cas la France perdrait aussi le Sahara.


Des réactions de la Presse française (document "L'Ancien d'Algérie", Mai 2011)



Ordre de cessez-le-feu aux militaires


Les Conséquences

En France c'est majoritairement la joie,
en particulier pour les familles qui ont des jeunes du Contingent en Algérie,
mais chez les européens d'Algérie c'est la consternation et bientôt la révolte.

L'OAS, les Indépendantistes et l'Armée
(chargée de faire appliquer les accords)
vont engager de tragiques combats.

Le 8 Avril le Référendum pour
l'Indépendance est approuvé en métropole
par 90,7% des voix et en Algérie
par 99,72% des voix.

Les "pieds noirs" (qui ne croient pas
au respect des conditions des accords)
s'embarquent à la hâte pour la France
(où rien n'est prévu pour les accueillir),
la plupart avec un maigre bagage...
Certains s'exileront, les fonctionnaires seront "reclassés" et beaucoup d'autres arriveront à se "recaser", la France bénéficiant alors d'une période de plein emploi ; le plus difficile
étant pour les plus de 60 ans.


Le départ des Harkis

L'exode des "pieds noirs"

Malheureusement de sanglants événements vont encore se produire.
Des dizaines d'européens et des milliers de musulmans (anciens supplétifs, harkis, ...
qui ont été désarmés) et leurs familles vont être enlevés et massacrés.
Les harkis qui auront pu quitter l'Algérie seront regroupés dans des camps en France
où ils seront chichement aidés pour survivre mais pas pour s'intégrer, puis "oubliés"...

 

5 Juillet 1962 : proclamation de l'Indépendance

L'Indépendance

Les Algériens sont désormais
les maîtres de leur destin.

Comme indiqué en préambule,
nous nous garderons de toute polémique
ou jugement sur cette triste période
à la fois pour la France et l'Algérie.

Faisons cependant un "bilan" sommaire :

Militaires français : près de 30 000 morts
Civils européens : 5 000 morts
Musulmans : de 500 000 à 1 million
( selon les sources )
Sans oublier des milliers de blessés et
les graves perturbations psychologiques.

*****

Un demi siècle après les plaies ne sont
toujours pas complètement refermées
et le traumatisme persiste.

*****

 

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Le 22 Janvier 2002 une proposition de Loi était adoptée par l'Assemblée Nationale ;
elle préconisait l'adoption de la date du 19 Mars pour commémorer le souvenir de la fin
de la guerre d'Algérie. Plus de 10 ans après, le 8 Novembre 2012, le Sénat entérine cette proposition qui devient maintenant une Loi :
" La République française institue une Journée Nationale du Souvenir et du Recueillement à la Mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie
et des combats en Tunisie et au Maroc.
Cette journée, ni fériée, ni chômée est fixée au 19 mars,
jour anniversaire du Cessez-le-feu en Algérie. "

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