1918, année décisive

L'Allemagne ayant fait la paix avec la Russie ramène ses troupes sur le front de l'ouest.
Le généralissime Ludendorff se donne 6 mois pour vaincre définitivement les Alliés
et décide d'attaquer au plus vite avant que l'intervention américaine ne soit effective.
Dans les deux camps l'armement a fait de gros progrès au cours de ces années,
les divisions de chars se sont multipliées, l'aviation s'est développée, ...
Mais en Allemagne le gros avantage est l'unité de Commandement détenue
par Ludendorff alors que Français et Anglais ont deux chefs : Pétain et Haig
qui n'arrivent pas toujours à coordonner leurs actions.

Après une préparation minutieuse les Allemands attaquent le 21 mars vers Saint-Quentin (point de jonction entre les troupes franco-anglaise). Ludendorff espère rejeter les anglais à la mer
et ensuite écraser les Français.
La percée est effective et les anglais doivent se replier laissant une brèche dans laquelle les allemands s'enfoncent ; les routes d'Amiens et de Paris sont ouvertes alors qu'au même moment l'aviation allemande et des canons à longue portée (qui n'étaient pas "la grosse Bertha") bombardent Paris.

L'unité de commandement, enfin acceptée
par les Anglais, c'est le maréchal Foch
qui va l'assurer.

Les Alliés, sous le commandement énergique
de Foch, vont résister et finir par
bloquer l'élan allemand.
Mais l'Allemagne ne renonce pas et d'autres offensives sont entreprises . Après la Picardie c'est la Flandre qui est visée. Le front est à nouveau rompu mais Foch sauve encore la situation alors que l'armée anglaise est quasiment hors de combat.

Le 27 mai les troupes allemandes enfoncent
par surprise les lignes dégarnies des Français entre Soissons et Reims et avancent
de nouveau jusqu'à la Marne.

Le Maréchal FOCH

Les Allemands ne sont plus, après 4 ans de combat, qu'à une soixantaine de kilomètres de Paris. Les parlementaires exigent des sanctions contre le Commandement militaire français mais Clémenceau tient bon, soutient Foch et Pétain qui préparent la contre-offensive.


Ludendorff souhaite attaquer Compiègne puis, par une manoeuvre d'encerclement,
prendre Paris ; mais une contre-attaque française va l'en empêcher.
Il sait que le temps joue contre lui car les Alliés se renforcent et les Etats-Unis envoient de plus
en plus de troupes et de matériels. L'Etat-Major français fait renforcer les défenses arrières afin d'évacuer les premières lignes plus vulnérables alors que les troupes allemandes s'épuisent.

Rethondes : après la signature de l'armistice

Mi-juillet les Allemands lancent leur grande offensive, mitraillent puis assaillent
les tranchées ... vides et se heurtent après
à la véritable ligne de défense française.
En même temps est déclenchée une attaque surprise sur le flanc de l'armée allemande qui est enfoncé et doit se replier ; c'est la seconde victoire de la Marne pour les troupes françaises.

Puis Foch, profitant de l'avantage acquis lance sa grande offensive forçant les Allemands à reculer jusqu'à leur "ligne Sigefried".
Les villes françaises sont reconquises et les lignes allemandes bientôt enfoncées.

Ludendorff
est révoqué et fin septembre
l'Allemagne propose des pourparlers de paix. Guillaume II abdique début novembre et,
le 11 Novembre, l'armistice est signé à Rethondes, près de Compiègne.

Dans les semaines qui ont précédé ou suivi les autres belligérants
ont aussi signé des Armistices : Bulgarie, Turquie, Autriche, ...
Le 12 novembre Charles II d'Autriche doit abdiquer ; l'empire austo-hongrois est démantelé.
- En 1916, après son accession au trône à la mort de François-Joseph, il avait tenté une
"paix séparée" avec la France que Clémenceau avait refusée... ce qui aurait pourtant évité
des milliers de morts ! (Une ombre sur "le Père la Victoire) -